Bio

2021 – 31 (Landrues)

La production d’un artiste est pour une part le reflet de son histoire personnelle. Né en Algérie, au commencement de la guerre d’Indépendance, l’artiste a vécu dans un environnement aujourd’hui disparu. L’exil en France métropolitaine lors de l’indépendance d’Algérie a été l’occasion d’une expérience particulière, être étranger dans son propre pays, “français” en Algérie puis “pied-noir” en France, dans les deux cas un “étranger”. Cette expérience a été essentielle pour le développement de son travail artistique. Celui-ci s’est en effet appuyé principalement sur une question : comment faire cohabiter le même et le différent ? Cette disjonction s’est d’abord exprimée dans un registre abstrait puis figuratif. Celui-ci lui permettant aujourd’hui, notamment grâce à la figure humaine, de poser une “unité”, celle du sujet, pouvant être mise en tension par la peinture elle-même à travers plusieurs esthétiques, plusieurs techniques, plusieurs espaces.

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Marc Petrusa est un artiste français né en 1954.

Après un diplôme d’architecte, il choisit de se consacrer à l’art. Il mène parallèlement une double carrière d’enseignant et d’artiste.

Centré principalement sur la peinture, son travail aborde aussi bien l’installation que la sculpture. Les œuvres, souvent de grand format, mêlent plusieurs techniques et cette caractéristique est à l’image des recherches de l’artiste.

En effet, l’hétérogénéité est le cœur de son travail. À une époque où la notion d’individu est remise en question et où le moi apparaît comme une construction instable, voire indéfinie, son travail s’en veut un écho.

Chacune de ses œuvres pourrait être perçue comme un Cadavre Exquis, si ce n’est que ce jeu, inventé par les surréalistes, nécessite plusieurs individus. Ici, conçues par un seul artiste, les peintures installent un climat étrange dû à la disparité des éléments. L’artiste ne cherche pas une façon de peindre unique et reconnaissable : chaque création se présente comme la somme instable de plusieurs approches.

Les motifs représentés s’imposent au terme d’une gestation qui combine hasard, images trouvées et expérimentations techniques. Accessoires au regard de l’importance que l’artiste accorde à la peinture elle-même, ils sont pourtant essentiels à la structure de l’œuvre. Aujourd’hui figuratifs, ils renvoient à des types identifiables et remplacent les motifs abstraits autrefois utilisés.

Ni image, ni collage, l’œuvre installe une unité précaire, celle du sujet, mise en péril par la peinture elle-même.

Marc Petrusa travaille à Paris et dans la Sarthe. Ses œuvres se trouvent principalement chez des collectionneurs privés en France et aux Etats-Unis.

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Expositions :

2022. Exposition collective. Galerie OpenBach. Un certain surréalisme contemporain. Paris.

2021. Exposition collective. Morpho-Quai36, Part de là, le portrait. Musée Pierre Cardin. Saint-Ouen-sur-Seine.

2020. Exposition collective. Maison Contemporain #3, Galerie Bertrand Grimont. Paris.

1994. Exposition personnelle, dans la voiture, Le Marais, Paris,

1993. Exposition collective, Images en scène, Palais de Tokyo. Paris.

1993. Salon de Montrouge.

1991. Exposition collective, Le ressort de la créativité, Paris, Chambéry, Bielefeld.

1988. Exposition personnelle, Saisi. Musée des Beaux-arts d’Angoulême.

Publications :

2021. https://www.neworleansreview.org/spray-it-dont-say-it/ Spray It; Don’t Say It. Art column by Emily Farranto.

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Pour les curieux, voici le lien vers un site de débutant sur lequel sont conservés mes travaux plus anciens.

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